Colloque Michel Rocard

Le 1er décembre, l’Association Michel Rocard propose un colloque à l’Ecole Normale Supérieure sur le thème « Michel Rocard, une certaine idée de la politique ». Y seront notamment explorés les thèmes de la morale et de la démocratie d’opinion.

Le programme et les inscriptions sont accessibles en ligne.

Immigration : une histoire invisible dans les noms de rue | Pascal Blanchard

Comment faire pour que le récit national intègre une plus grande part de diversité des parcours, des récits migratoires et des régions ultramarines ? En s’attachant désormais à l’espace public, aux noms des rues, des places, des bâtiments publics et des lieux de vie (écoles, stades, stations de bus et tramways, médiathèques…). C’est une évidence car ces personnalités issues de l’histoire de France sont encore invisibles dans nos vies et donc dans nos récits et nos mémoires. C’est nécessaire de connaître pour reconnaître ; c’est ainsi que l’espace public sera en écho avec la réalité sociologique de notre pays.

Pascal Blanchard est un historien français, chercheur associé au CRHIM à l’UNIL (Lausanne), codirecteur du Groupe de recherche Achac (Paris), il est spécialiste en histoire contemporaine (immigration, colonialisme, images et imaginaires), et il auteur d’une soixantaine de livre, dont le dernier Colonisation & propagande. Le pouvoir de l’image (Le Cherche Midi). Il est aussi réalisateur de documentaires et commissaire de plusieurs expositions. Il a présidé la mission pour la présidence de la République pour le recueil “Portraits de France” devenu depuis une exposition itinérante en France.

Ce que nous dit le départ de Draghi : “si l’on ne répond pas à l’angoisse démocratique, la voie sera ouverte aux populismes”

Le départ du président du conseil italien Mario Draghi est un nouvel exemple de la fragilité démocratique européenne alors que la guerre en Ukraine, l’inflation, la crise climatique ouvrent un nouveau cycle de note histoire, relève dans une tribune au « Monde » le dirigeant d’entreprise Bernard Spitz.

La démission de Mario Draghi est un coup dur pour les économies de l’Italie, de la France et de l’Union européenne. Chacun le comprend. Mais pas seulement. Dans un monde marqué par les peurs, elle est aussi le révélateur de la reprise en main de l’économie par le politique et de son glissement vers la droite radicale. Comment imaginer, face à tant de remises en cause, que nous allions poursuivre le voyage dans le petit train rassurant de Fukuyama sur « la fin de l’histoire » ?

Un nouveau cycle est ouvert, dont personne ne sait la durée et dont seuls nos enfants connaîtront un jour le nom. Ceux qui ont connu l’entre-deux-guerres ou les « trente glorieuses » n’avaient pas la moindre idée qu’ils vivaient ces époques de l’histoire. Il en va de même pour nous : le basculement s’est produit sous nos yeux, il ouvre une nouvelle période d’incertitude et de fureur.

Nous vivons quatre chocs : le retour de l’inflation qui n’est pas qu’un fait statistique mais un élément majeur des comportements des ménages et des entreprises ; la prise de conscience de l’urgence climatique enfin reconnue comme priorité absolue ; l’impact de la pandémie qui change le rapport au travail, notamment chez les jeunes et souligne notre fragilité face à la maladie ; enfin la guerre aux portes de l’Europe qui nous rappelle la tragédie des temps et la brutale logique des rapports de force…

La radicalité d’un camp entraîne la radicalité de l’autre

Face à ce tumulte, Mario Draghi est arrivé au pouvoir porté par une double évidence : il était le meilleur et le plus crédible aux yeux du monde économique, de la société italienne, du reste du monde ; et il ne venait pas du monde politicien d’avant. Exactement comme Emmanuel Macron. Ce que nous dit son départ, c’est que cela ne suffira plus à l’avenir, que cela ne suffit déjà plus.

En France comme en Italie, le glissement politique s’opère vers la droite dure et populiste, Rassemblement national ici, Ligue et Fratelli d’Italia là-bas. La radicalité d’un camp entraîne la radicalité de l’autre. En France, la Nupes a marqué la prise de pouvoir des « insoumis » sur les écologistes et les sociaux-démocrates.

En Italie, le Mouvement 5 étoiles a explosé en deux, la partie anarchiste et gauchisante s’abandonnant à Giuseppe Conte, devenu le premier adversaire de Draghi et le forçant à la démission. Même observation aux Etats-Unis : l’idéologie radicale d’un Trump a non seulement conquis le pouvoir mais a marqué d’une empreinte durable le Parti républicain au point que sa réélection – ou à défaut l’avènement du gouverneur de Floride sur sa ligne – fait partie des scénarios possibles. Parallèlement, la radicalité fait son chemin aussi chez les démocrates.

Plus que jamais un besoin d’espoir et d’un projet collectif

L’Allemagne est l’exception puisque la coalition actuelle est issue d’élections ayant marqué un net recul des extrêmes. Mais pour combien de temps, alors que l’hiver s’annonce difficile en raison de la crise énergétique et que l’inflation – mot maudit depuis la république de Weimar – réapparaît ?

En quelques semaines à peine : démission de Mario Draghi et de Boris Johnson, contestation de Joe Biden et d’Emmanuel Macron, assassinat de l’ancien premier ministre Shinzo Abe : cinq des sept membres du G7, cinq démocraties parlementaires ainsi affaiblies au moment où les démocratures russe, chinoise et turque plastronnent, indifférentes aux sanctions des tigres de papier occidentaux.

En ces temps de basculement et de menaces de tous ordres, les citoyens ont plus que jamais besoin d’espoir et d’un projet collectif qui les rassure. Hélas ce message n’est toujours pas incarné politiquement par l’Europe. Et il n’est plus porté par les partis dits « de gouvernement » de nos démocraties.

Être compétent, intelligent, honnête ne suffit plus. L’« en même temps » non plus. La force de l’utopie et le sens du progrès ont été abandonnés aux extrêmes. Même les jeunes, dans un sondage récent, disent qu’ils s’accommoderaient d’un despotisme éclairé. Ce que nous dit la démission forcée de Draghi, c’est que si l’on ne répond pas mieux à l’angoisse démocratique, la voie sera ouverte aux populismes.

Tribune à retrouver dans Le Monde

Pacte du pouvoir de vivre

Avec ses 90 propositions, la CFDT entend donner du sens à la campagne présidentielle.

Celles-ci portent sur de nombreux thèmes, dont le travail, l’éducation, les transports et la biodiversité – entre autres.

Nous vous proposons les consulter ici.

How coronavirus is reshaping Europe in dangerous ways

Nous ne sommes qu’au début du chapitre qu’ouvre le COVID-19. Pourtant, il est déjà possible de distinguer six tendances susceptibles de restructurer l’Europe – de la remise en question des politiques écologiques au renforcement des contrôles aux frontières, en passant par des tensions Nord-Sud et Est-Ouest ravivées. La suite à lire sur The Guardian.

« Covid-19 : fin de partie ? »

« Telle était la tonitruante affirmation proférée le 26 février dernier par le meilleur infectiologue au monde (selon le classement expertscape), accueillie pourtant avec scepticisme et même sarcasmes par la communauté scientifique. Trois semaines plus tard, la réalité est en train de lui donner raison. Révélant au passage que nous aurions à peu près tout faux face au virus. Ce qui est en fait une excellente nouvelle ! »

La suite sur le blog de Jean-Dominique Michel.

« Que ferons-nous de cette épreuve ? »

 » Sylvain Tesson, revenu en France juste avant la fermeture des frontières pour être près de sa famille, observe avec acuité le monde des flux basculer dans celui du «Restez chez vous». Il analyse la fragilité de nos sociétés interconnectées profondément ébranlées par un minuscule virus. L’auteur de La Panthère des neiges (Gallimard) rend un bel hommage aux «soignants et infirmiers qui se pressent aux postillons comme les pompiers aux flammes». »

« Il veut croire que cette traversée du temps retrouvé, grâce notamment aux pouvoirs de la littérature, de la philosophie et de la poésie, permettra le réveil de la sensibilité, de la contemplation, de la vie intérieure. «S’il épargne l’intégrité de notre organisme, écrit Sylvain Tesson du coronavirus, il révélera la solidité de notre âme.»« 

Un entretien à lire sur : http://www.lefigaro.fr/vox/societe/sylvain-tesson-que-ferons-nous-de-cette-epreuve-20200319

Printemps de l’Economie – Edition 2020

A l’heure où, plus que jamais, rien n’est plus simple que de diffuser des fake news, il y a une véritable urgence démocratique à rapprocher la recherche scientifique en économie des citoyens, à expliquer inlassablement encore et encore quels sont les grands enjeux tout en sachant ne pas rester sourd à leur ressenti.

P.P. Boulanger – Président – fondateur du Printemps de l’Economie

Les Gracques sont heureux de soutenir le Printemps de l’Economie qui se tiendra du 24 au 27 mars 2020. Créé en 2013 avec le soutien de Michel Rocard, cet évènement annuel contribue activement à rendre la connaissance économique accessible à tous.

Consultez le programme dès maintenant et inscrivez-vous à partir du 24 février 2020.

Marie Burguburu : « Balancer des “porcs” sur les réseaux sociaux, c’est attenter à la cause des femmes »

L’avocate d’Eric Brion se félicite qu’à l’issue du procès en diffamation intenté par son client, la justice l’ait emporté sur le « tribunal du Tweet ».

Le Monde. Publié le 22 octobre 2019 à 06h15 – Mis à jour le 23 octobre 2019 à 12h25 

Tribune. En choisissant de dénoncer Eric Brion, le tout premier des hommes visés par le hashtag #balancetonporc, qu’elle a créé, en octobre 2017, et qui l’a rendue célèbrela journaliste indépendante Sandra Muller s’est, en même temps, octroyé la liberté d’ôter à Eric Brion le droit de pouvoir se défendre. Et, pendant deux années, depuis octobre 2017, il s’est retrouvé seul face à un tsunami médiatique sans précédent, à une avalanche de posts, Tweet ou messages souvent nauséabonds voire haineux de la part de personnes ne le connaissant pas ou ne l’ayant jamais écouté, et estimant pouvoir prendre pour acquis les mots de Sandra Muller, femme et journaliste.

Les mouvements autoproclamés féministes ont largement participé à ce lynchage médiatique, à ce « tribunal du buzz », qui est tout sauf un tribunal, pour la seule et unique raison qu’Eric Brion est un homme et qu’il fallait faire un exemple, et qu’il est politiquement incorrect de ne serait-ce que douter de la parole d’une femme.

Un simple « dommage collatéral »

Peu importe la vérité des faits que Sandra Muller a été incapable de rapporter, et pour cause, peu importe qu’Eric Brion n’ait jamais commis le moindre harcèlement sexuel dont il a été accusé à tort par Sandra Muller [cette dernière a été condamnée, mercredi 25 septembre, par le tribunal de Paris, pour diffamation à l’égard d’Eric Brion], peu importe qu’aucun autre témoignage maintes fois promis n’ait jamais été apporté, peu importe que sa vie ait été détruite pour quelques mots grossiers, prononcés cinq ans avant le Tweet vengeur, lesquels ne sont même pas ceux dénoncés faussement par Sandra Muller, et pour lesquels il s’était excusé dès le lendemain, peu importe enfin qu’il ne soit finalement qu’un simple « dommage collatéral » de la cause prétendument féministe, comme l’a énoncé elle-même Sandra Muller.

A aucun moment, au cours de cette chasse au sorcier, n’ont été relevés les nombreuses inexactitudes et les multiples mensonges. Si les journalistes avaient enquêté sur lui et aussi un peu enquêté sur elle, peut-être auraient-ils trouvé quelques raisons de douter. Mais voilà, Eric Brion était devenu la proie des féministes, qui, aveuglées par leurs certitudes et renforcées par la réelle légitimité de leur cause, ne lui ont rien accordé, pas même l’indispensable présomption d’innocence.

« Oui, Sandra Muller a diffamé gravement Eric Brion, n’en déplaise à la condamnation arbitraire des réseaux sociaux et des tribunes médiatiques aussi agressives qu’ignorantes »

Nicolas Bénoit et moi l’avons donc défendu car, dans un Etat de droit, permettre à un accusé, même devant le seul tribunal du Tweet, de se défendre est un des piliers de notre démocratie. A l’extrême opposé des réseaux sociaux, qui tuent sans sommation ni jugement aucun. Mais nous l’avons aussi défendu car nous connaissons l’homme et le père qu’il est. Quant à Sandra Muller, elle a eu, elle, le droit à un vrai procès, elle a eu la parole et a été défendue par ses deux célèbres avocats devant un tribunal composé de véritables juges et présidé par une femme. Et ce tribunal l’a déclarée coupable de diffamation publique au terme d’une décision claire et extrêmement bien motivée. Oui, Sandra Muller a diffamé gravement Eric Brion, n’en déplaise à la condamnation arbitraire des réseaux sociaux et des tribunes médiatiques aussi agressives qu’ignorantes. L’état de droit prime sur ce « tribunal virtuel » sans relâche alimenté.

Au cours de ces deux longues années, Eric Brion a eu le courage de se battre seul, contre et malgré la meute qui hurlait et invectivait sur les réseaux sociaux et dans certains médias. Il est allé jusqu’au bout quand beaucoup lui conseillaient de se taire, de courber l’échine et de laisser tomber en espérant que cela se tasse. Alors que, nous le savons bien, sur la Toile, rien ne s’efface. Je pense sincèrement que beaucoup d’hommes et beaucoup de femmes, ici et là, partout, savent ce qu’ils lui doivent aujourd’hui.

« Dénoncer quelqu’un, c’est désastreux »

Quant à l’argument sur une décision dissuasive, qui fait écho à la « procédure bâillon » [pratique judiciaire mise en œuvre par une entreprise ou une institution pour limiter la liberté d’expression et dissuader de s’exprimer dans des débats publics], seul argument de défense, s’il en est, de Sandra Muller, renversons la question : Sandra Muller avait-elle besoin de pratiquer la délation, intrinsèquement méprisable, pour servir la cause des femmes et lancer son hashtag ? Avait-elle besoin de mentir, de falsifier la vérité, en parlant notamment de harcèlement sexuel au boulot ? Avait-elle réellement besoin de le traiter de « porc » ? Avait-elle besoin d’éluder le contexte, de dissimuler l’ancienneté et de déformer à ce point les propos d’Eric Brion, d’oublier ses excuses et de le jeter en pâture à la vindicte populaire et de continuer à s’acharner sur lui pendant des mois ? Avait-elle besoin de balancer Eric Brion alors qu’elle a écrit, dans son livre[Balance ton porc, Flammarion, 2018], avoir été physiquement agressée et frappée par un acteur connu ? Pourquoi Eric Brion et pas cet acteur connu ? Parce qu’il ne pouvait pas se défendre. Parce que le business de Sandra Muller, sa gloire et sa célébrité étaient à ce prix-là.

Néfaste amalgame

A l’inverse d’une procédure bâillon, ce jugement prouve que la délation et la calomnie sur les réseaux sociaux sont condamnables et qu’il ne faut surtout pas les encourager. Dénoncer sur les réseaux sociaux des comportements sexistes, des harcèlements ou des agressions peut être utile et efficace pour bousculer les consciences, mais dénoncer quelqu’un, c’est désastreux, et le faire de mauvaise foi, comme Sandra Muller l’a fait, c’est attenter à la cause de toutes les femmes. J’ose écrire que Sandra Muller a instrumentalisé la noble cause, que je défends aussi, à son seul profit et pour sa gloire, en falsifiant une situation. C’est une usurpatrice qui a mystifié ses followers.

Car ce qui est néfaste pour la libération de la parole des femmes, c’est l’amalgame, les généralités et notamment faire croire que la dénonciation nominative sur Twitter, qui est l’un des réseaux les plus puissants du monde, est une bonne chose. Même quand les faits dénoncés sont vrais, la démarche n’est pas acceptable… Alors, quand ils sont faux, comme dans cette affaire #balancetonporc, c’est dramatique. Nul ne peut se glorifier d’être une « balance ». Cette décision de justice l’a énoncé avec force. Contrairement à ce que certains ont feint de croire, ce n’était pas le procès des porcs, mais celui des balances. On ne peut pas dire n’importe quoi sur n’importe qui, au nom d’un combat, si noble soit-il. Une cause se perd quand elle part d’un mensonge.

[Sollicité par Le Monde, Me Francis Szpiner, l’avocat de Sandra Muller, n’a pas souhaité s’exprimer]

Marie Burguburu est avocate au barreau de Paris.

Marie Burguburu  (avocate)

La bioéthique oui, la loi de bioéthique non

Le réexamen plus ou moins régulier de la loi de bioéthique peut être perçu comme une preuve de l’importance légitime que le législateur porte à ces sujets. Cependant, force est de constater que ces rendez-vous sont de moins en moins en phase avec la vitesse d’évolution de la société, et encore moins avec celle des avancées scientifiques. Le processus de réexamen des lois de bioéthique génère inévitablement passions, revendications, voire fausses nouvelles – fausses nouvelles si aisées à colporter dans une société française où la culture scientifique et technique a toujours fait office de parent pauvre. La question qui nous apparaît centrale n’est point la remise en cause du principe même de notre loi de bioéthique, ni de sa nécessaire évolution, mais celle du mode de révision adopté pour cette dernière, mode qui ne peut que constituer un facteur majeur de clivages de notre société. Dans ces moments de tensions exacerbées, liées aux multiples transitions qui nous traversent, est-il opportun d’ajouter ce moment de discorde nationale ?

Les enjeux bioéthiques actuels sont bien identifiés, et nous pouvons en remercier le Comité Consultatif National d’Ethique. Nous pouvons aussi le remercier pour la mise en place du grand débat public sous forme d’états généraux qui ont mobilisé des dizaines de milliers de contributeurs durant des mois. Mais pourquoi remettre en jeu tous les acquis de notre législation de bioéthique en un bloc, à des intervalles par ailleurs systématiquement hors-délais comparés aux évolutions de la science, au risque tout à la fois de diviser notre nation sur les thèmes de la procréation voir de la fin de vie, mais aussi de mettre en péril notre recherche médicale dans la compétition internationale à laquelle elle doit faire face. Avons-nous le droit de retarder par exemple l’accès des familles françaises aux derniers outils diagnostiques communément offerts dans les autres pays européens ? Avons-nous le droit de retarder l’accès de nos trois millions d’enfants porteurs de maladies rares aux dernières thérapies innovantes, thérapies géniques et/ou cellulaires ? 

La bioéthique, un débat permanent

Nous proposons, adossée à nos lois actuelles, adossée à notre Comité Consultatif National d’Ethique et à ses structures de débats désormais organisées à l’échelle locale et qu’il faudra encore développer, une nouvelle procédure que nous qualifierions de « au fil de l’eau ». Elle aurait pour but que ce débat soit permanent, en phase avec les révolutions technologiques incessantes de ce domaine, en phase avec les évolutions sociétales et permettant réflexions, propositions et législations item par item, chaque item n’étant plus conditionné dans son éventuelle évolution par le débat global et par son calendrier. En substituant ce processus continu à notre actuelle grand-messe, nous souhaitons instaurer un échange permanent, apaisé, rigoureux sur les avancées scientifiques et sociétales qui parcourent notre société. En somme, nous souhaitons un débat moins démagogique et plus éthique.