Il faut souvent regarder ce qui se passe en Italie pour comprendre ce qui va se passer en Europe. La montée du populisme, le basculement à droite de l’électorat, le retour d’industries délocalisées, l’enjeu national de l’élection européenne … ; les voix de l’expérience aussi pour penser l’avenir : Mario Draghi sur la compétitivité, Enrico Letta pour le marché intérieur. Et puis Giorgia Meloni, présidente du G7 depuis le 1er janvier, qui est en train de bouger les lignes à l’intérieur comme sur la scène internationale. Et cette évolution italienne nous concerne directement.
Lorsqu’on parlait il y a quelques mois à un Français sans autre précision des « prochaines élections », c’est à la présidentielle de 2027 qu’il pensait. Alors qu’en Italie, ce sont les élections européennes qui captaient l’attention. Cette différence d’appréciation politique se traduit chez notre voisin depuis quinze ans par une participation plus élevée (entre 54 et 57 % contre 40 à 50 % en France), qui sert à mesurer les rapports de force entre partis.
Perçues chez nous comme secondaires grâce à la proportionnelle, les élections européennes dispersent les votes aux dépens des partis de gouvernement. L’exécutif en sort au mieux, stabilisé ; au pire laminé, comme Michel Rocard avec ses 14,5 % en 1994. En Italie, au contraire, elles accentuent l’effet des législatives tel Matteo Renzi en 2014 avec 41 %, Matteo Salvini en 2019 avec 33,6 %, en attendant… Giorgia Meloni.
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