La société du respect

La société du respect

En 2012 comme lors de l’élection de 2007, les Gracques défendront une certaine idée de la gauche, celle qui ne transige ni avec les exigences du réel ni avec la volonté de le transformer en profondeur. Comme nous l’avions annoncé à notre dernière université d’automne, nous présenterons notre projet au printemps 2011. Destiné à redonner du sens à l’action publique et à inspirer le candidat de la gauche, il s’efforcera de répondre aux règles dont Pierre Mendès France disait qu’elles devraient gouverner la politique : vérité, justice, responsabilité.

Arrêter la spirale. Dire la vérité sur la réalité du pays et du monde, décider avec le souci constant de la justice, agir avec responsabilité dans l’équilibre des droits et des devoirs : il n’y a pas d’autre voie pour restaurer le respect que les Français attendent dans leur vie quotidienne, professionnelle ou privée, dans leurs relations avec les pouvoirs publics comme avec les élus. Le respect des personnes, bien sûr, mais aussi de l’autorité, de la loi, des valeurs…

C’est la condition pour arrêter la spirale de résignation et de défiance qui nous guette et pour retrouver le sens du  » vivre ensemble « . Nous avons les moyens de relever les défis du monde moderne : un niveau de vie et de protection sociale élevé, des infrastructures modernes, des entreprises parmi les champions mondiaux, des scientifiques renommés : nous savons tout cela ; mais dans ce travail permanent que doit faire la société sur elle-même, c’est comme si le ressort était cassé.

Respect des libertés publiques, de l’égalité économique, de la fraternité sociale : voilà les repères qui doivent désormais guider le gouvernement de la République. Nous payons le prix de les avoir oubliés en chemin. Le moment est venu de les retrouver pour refonder une société meilleure, fondée sur plus de justice sociale et une vraie égalité des chances entre les générations.
Comme en écho aux trois principes qu’énonçait Mendès, nous disons que respect, équité, confiance sont aujourd’hui les vertus nécessaires pour remettre la société française en mouvement.
Comment les restaurer ? Par une transformation en profondeur des relations entre l’État, les entreprises, les collectivités locales et les citoyens. C’est cette révolution sereine dans la France du XXIe siècle qui permettra de fonder  » la société du respect « .

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