Revivez la 5ème Université des Gracques en photos

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En attendant de retrouver sur le site des Gracques les autres vidéos de la 5ème Université des Gracques, vous pouvez également revivre la journée en consultant le live-tweet:


Ryad Boulanouar, un entrepreneur nickel

Ryad Boulanouar, créateur du compte nickel:

Roland Cayrol – Nous sommes en 1932

Extraits des interventions de Roland Cayrol lors de la 5ème Université des Gracques

La fusion des listes

La proportionnelle

Taxer le Halal – Hakim El Karoui à la 5ème Université des Gracques

Extrait vidéo de l’intervention d’Hakim El Karoui (fondateur du club XXIème siècle pour la diversité) lors de la 1ère table ronde de la 5ème Université des Gracques.

hakim el karaoui université des gracques

Conclusion de la 5ème Université des Gracques

Nous tenons à remercier les 615 inscrits et les intervenants qui ont animé tout au long de cette journée les 4 tables rondes de cette 5ème Université des Gracques, introduite par Daniel Cohn-Bendit (voir son échange avec les étudiants de Sciences Po) et conclue par un grand discours du ministre de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique, Emmanuel Macron (vidéos à venir sur le site des Gracques).

Extrait de son intervention:

Un remerciement tout particulier à la Péniche et aux étudiants de Sciences Po pour leur disponibilité et leur enthousiasme.

En attendant de retrouver sur le site des Gracques les diaporamas photos et les vidéos de la 5ème Université des Gracques, vous pouvez revivre la journée en consultant le live-tweet:


Université des Gracques: échange entre Daniel Cohn-Bendit et les étudiants de Sciences Po

Echange enregistré à Europe 1 entre Daniel Cohn-Bendit, la Péniche (journal de Sciences Po) et Europeans Now (association de Sciences Po), dans le cadre de la 5ème Université des Gracques du samedi 21 novembre 2015. 

Suivez le live-tweet de l’Université sur le site des Gracques et #gracques
 
 

Message de Daniel Cohn-Bendit: ouverture de la 5ème Université des Gracques

Message vidéo de Daniel Cohn-Bendit pour l’ouverture de la 5ème Université des Gracques du samedi 21 novembre 2015. «  »Se confronter, écouter, remettre en question. »

Suivez le live-tweet de l’Université sur le site des Gracques et #gracques
 
 

Reprendre confiance

Reprendre confiance

La cinquième Université des Gracques devait-elle se tenir comme prévu ce samedi 21 novembre,  8 jours après la folie meurtrière qui a ensanglanté Paris ?

Nous nous sommes posés la question et avons interrogé les jeunes étudiants de Sciences-po avec qui ont été préparés les débats. Ce sont eux qui nous ont convaincus qu’il fallait aller de l’avant. Que renoncer serait, en quelque sorte, céder à nos agresseurs ; qu’il y avait un besoin urgent de parler et d’échanger ;  que lorsque la démocratie est attaquée, rien n’est plus important que de préserver la qualité du débat public.

Voilà pourquoi l’Université des Gracques se tiendra bien le 21 novembre, dans l’enceinte dédiée à la société civile, le Conseil Economique, Social et Environnemental.

Le thème qui avait été choisi «  Reprendre confiance » sonne étrangement, au moment où nous sommes attaqués par des agresseurs qui visent précisément à nous abattre et à nous diviser. C’est pourtant bien de cela qu’il s’agira, au cours des différentes tables rondes. Confiance entre générations, avec une réflexion autour de la place de la jeunesse dans la société française. Confiance en l’Europe pour nous permettre de relever les défis de toute nature qui nous attendent au XXIè siècle, à commencer par celui de la sécurité. Confiance économique, ce qui suppose de réinventer les voies et moyens pour sortir d’un système qui trouve son équilibre dans un chômage de masse. Confiance politique enfin, un mois avant les régionales, un an et demie avant l’élection présidentielle, ce qui appelle à des changements profonds et ouvre notamment l’hypothèse d’un gouvernement de coalition.

C’est de tout cela qu’il sera question samedi. C’est pour faire bouger les lignes de la société française et moderniser le logiciel politique de la gauche de gouvernement que se sont engagés les Gracques depuis 2007. Nous continuerons de plaider inlassablement pour la réforme comme pour ceux qui tentent de la mener à bien en France et en Europe. Comme nous plaiderons aussi pour que le peuple des « outsiders », des jeunes, des chômeurs qui aspirent à travailler, des entrepreneurs, des créateurs, des minorités, retrouve le droit d’être représenté, la dignité de l’emploi et l’espoir de l’ascenseur social. Tout doit être mis en œuvre pour que l’extraordinaire capacité d’adaptation et d’innovation qui existe dans notre pays profite à chacun au lieu que d’être étouffée sous le poids du passé, de la dette, des corporatismes, de l’indifférence d’un monde ancien qui veut que rien ne change ou des peurs que nos adversaires veulent installer.

Sortir de la défiance qui paralyse, susciter la confiance qui permettra de réformer vraiment, voilà le programme de la cinquième université des Gracques, le samedi 21 novembre prochain au CESE : Introduite par Daniel Cohn-Bendit, conclue par Emmanuel Macron.  Avec les associations étudiantes de sciences-po, Yann Algan, Frank Annese, Gilles Babinet, Franco Bassanini, Rachid Benzine, Pervenche Bérès, Jean-Francois Borloo, Ryad Boulanouar, Sharan Burrow, Roland Cayrol, Gerard Collomb, Emmanuelle Duez, Hakim El Karoui, Guillem Gervilla, Sylvie Goulard, François Heisbourg, Gilles Kepel, Alexandre Lacroix , Enrico Letta,  Ana  Palacio, Robert Rochefort , Agnès Verdier Molinié,… 

Programme Université des Gracques au 20.11.2015 (format .pdf)

Pour en savoir plus : www.lesgracques.fr.

Entrée libre sous réserve d’inscription en ligne préalable

Lionel Zinsou, premier ministre du Bénin

Le banquier franco-béninois, Lionel Zinsou, vient d’être nommé à la tête du nouveau gouvernement de l’actuel président du Bénin, Thomas Boni Yayi.

Ancien professeur d’économie à l’ENA et actuel patron de PAI Partners, M. Zinsou rejette l’afro-pessimisme et prône une action publique intelligente et ciblée « [qui ne fasse pas] ce que le privé fait mieux » mais qui assure la production des biens publics « dont l’Afrique a besoin » : éducation, santé, accès à l’eau et à l’électricité. Les Gracques se réjouissent de sa nomination et lui font part de leurs vœux de réussite les plus sincères.

universite automne 2009-9

Lionel Zinzou à l’Université des Gracques en 2009

Collège : pour une fois, une réforme !

Tribune parue dans L’Obs le 21 mai 2015

La coalition de critiques qui s’époumone contre le projet de Najat Vallaud-Belkacem essaie de nous faire croire qu’on va casser quelque chose qui marche. Il devrait pourtant être plus modeste, ce rassemblement improbable de politiciens conservateurs et de syndicats d’enseignants, qui ont respectivement gouverné pendant une décennie d’effondrement historique des performances de l’éducation, et affermé à leurs intérêts l’école obligatoire.

Rappelons la réalité : le classement PISA de l’OCDE, qui mesure les aptitudes moyennes acquises par des générations d’écoliers, nous a rétrogradés de la 15ème place en 2000 au-delà du 30ème rang en 2015. Et sur le numérique, la France est au 22e rang européen ! Notre jeunesse est mise en situation de handicap.

Notre système est plus cher et plus inégalitaire que celui de tous nos voisins. Au lieu de permettre à tous de maitriser les savoirs fondamentaux de la vie (lire, écrire, compter, réfléchir, parler l’anglais, savoir se servir d’un ordinateur), il multiplie les disciplines, parce qu’il répond aux besoins des professeurs plutôt qu’à ceux des élèves, et s’emploie à sélectionner l’élite plutôt qu’à améliorer la moyenne. Si encore cela rendait l’élite exceptionnelle… mais même plus : aujourd’hui, on rentre plus facilement dans les grandes universités internationales, qui ne sont pas françaises, avec un bac international, basé sur quatre ou cinq disciplines choisies par l’élève, plutôt qu’avec un bac « S ».

En invitant les masses au spectacle de la reproduction d’une élite franco-française inexpugnable et inexportable, notre système décourage, exclut, humilie. L’économiste du bonheur Claudia Selnik a montré de façon convaincante que la propension française à se déclarer malheureux, au rebours de tous les indicateurs de développement social, était entièrement corrélée au temps passé dans le système scolaire français : une certaine manière de recevoir le savoir, d’être sélectionné, d’être jugé, qui marque pour la vie.

Les réformes comportent peu de risques, car nous pouvons difficilement faire pire. Bien sûr, le Gouvernement a commis une erreur en superposant une réforme qui était prête, celle du collège, avec une qui ne l’était pas, celle des programmes.

L’absence d’arbitrage sur les programmes a laissé le champ médiatique à ces précieux ridicules qui constituent le « Conseil supérieur des programmes ». Ces pachas de la novlangue, ambassadeurs du royaume de Charabia, qu’on imagine couverts de turbans et de médailles chez Molière ou Alfred Jarry, excellent à rendre inaudible tout propos sensé qui aurait le malheur d’être dans leur voisinage. Et la coalition des conservatismes a eu beau jeu de discréditer l’ensemble des réformes en leur prêtant l’argument de ces Trissotin jargonnent sur un « outil scripteur » (un stylo) ou une « traverse de l’eau en équilibre horizontal » (la nage).

Mais ce n’est pas le cœur du sujet. Les programmes vont encore passer par beaucoup d’étapes de concertation, même si on peut espérer les recentrer sur l’acquisition des fondamentaux. Car ils ne doivent pas être faits pour éviter aux professeurs de faire évoluer leurs qualifications, mais pour améliorer celles des élèves.

Le cœur du sujet, c’est que la réforme du collège s’attaque à quelques forteresses qu’on croyait inexpugnables : la verticalité des disciplines, la centralisation des programmes, l’absence de pouvoir pédagogique du chef d’établissement. Demander aux enseignants de sortir de leur spécialité et de travailler en équipe sur des programmes pluridisciplinaires, rendre 20% du temps scolaire à l’initiative décentralisée des équipes pour leur permettre d’adapter le programme aux besoins de leurs publics, donner au chef d’établissement un rôle d’arbitrage et d’animation de ces initiatives locales, c’est-à-dire de management, ce sont des réformes considérables. Elles vont exactement à l’encontre de ce qu’impose depuis des années le syndicat dominant de l’Education Nationale. C’est là que va s’engager le fer. Et si on veut pouvoir aller plus loin un jour, cette bataille doit être gagnée.

Les réformateurs de droite et de gauche doivent au public cette once de pédagogie et de sérénité qui nous conduirait à reconnaitre calmement la faillite de notre système, la direction dans laquelle nous devons le réformer, et que la réforme proposée du collège est un premier pas dans ce sens. Et comme il faut que l’opposition s’oppose, qu’elle explique comment elle ira plus loin ou plus vite, plutôt que de saboter aux cotés des syndicats les plus corporatistes le premier effort sérieux depuis des décennies pour accroître l’autonomie et la responsabilité des établissements scolaires.

Les Gracques