Le 4 avril prochain, à l’occasion de « La nuit de l’Europe » en partenariat avec « Les Echos », le think tank Les Gracques souhaite enrichir le débat public et porter une nouvelle vision d’un projet européen en cette année d’élections.
Les Gracques répondent toujours présent aux rendez-vous avec L’Europe. Aux élections de 2019, nous avions rempli le grand amphi de la Sorbonne avec « Le sommet des réformistes ». Le 4 avril prochain avec Sciences Po, nous organisons « La Nuit de l’Europe » en partenariat avec Terra Nova, la Fondation Jean-Jaurès, le Grand Continent, « Les Echos », Arte, le Crayon et la participation d’une vingtaine de think tanks européens.
Etudiants, associations, chercheurs, personnalités du monde de l’entreprise, de la politique et de la culture venus de tout le continent vont se mobiliser le temps d’une nuit inspirante, positive et festive. Pour faire partager au plus grand nombre, notamment aux jeunes, le désir d’Europe, à deux mois d’élections cruciales pour son avenir. Pour que ce scrutin soit l’occasion du sursaut, à un moment où les défis n’ont jamais été aussi forts.
A l’extérieur, c’est le défi du Global South, des BRICS , des démocratures, de l’islam radical, de tous ceux que réunit leur rejet de l’Occident. Au sein du monde occidental, c’est le défi d’une relation atlantique en risque de fracture en cas d’élection de Donald Trump.
Europe affaiblie
L’Europe a perdu de sa crédibilité géostratégique au niveau mondial. Elle est économiquement concurrencée par la puissance financière et technologique américaine. Elle est commercialement ciblée par une Chine à la recherche de débouchés pour ses exportations. Elle se retrouve divisée face à une guerre à ses frontières qui déstabilise ses chaînes de production et menace la souveraineté des Etats qui la composent.
Et elle est affaiblie dans chaque Etat par le jeu combiné des réseaux sociaux, des cyberattaques, des idéologies radicales et des déstabilisations étrangères. « Les Ingénieurs du chaos », si bien décrits par Giuliano da Empoli sont à l’oeuvre…
Face à de tels défis, l’Europe a du mal à privilégier les choix collectifs. A défaut de produire assez de munitions ou de renouvelables, elle accumule des normes suscitant le mécontentement, principal carburant avec l’immigration de la montée populiste.
Paix entre les Etats
Et pourtant, l’Union européenne est la plus belle aventure de nos générations. Grâce à elle, nous bénéficions de l’un des plus hauts niveaux de vie et de soin du monde, de la paix entre nos Etats et d’un jeu démocratique longtemps vécus comme intangible, sans penser qu’un retour en arrière était toujours possible.
Si nous voulons conserver cet acquis pour les générations futures et conserver à l’Europe une place majeure sur la carte du monde, il nous faut faire des choix. En matière militaire, énergétique, d’éducation et de recherche, digitale et technologique, monétaire et assurantielle…
Hélas, ce n’est pas ce dont nous parle cette campagne . Elle est saturée par des considérations de politique intérieure. Elle ajoute à la polarisation de la vie politique, sans enrichir le débat public des propositions et de la vision d’un projet européen. A l’opposé de ce positionnement national, nous avons choisi de discuter librement de ce qui rendrait le projet européen souhaitable et désirable.
Nombreux intervenants
Envie d’Europe, avec des Premiers ministres, des chefs d’entreprise, des artistes, des intellectuels, des représentants de quinze pays, une vingtaine de think tanks européens… De Jacques Attali à Robert Menasse, du chancelier autrichien Nehammer au Premier ministre d’Albanie et artiste Edi Rama, d’Enrico Letta à Stéphane Boujnah, tous présents le 4 avril pour débattre, échanger, proposer, convaincre…
Pour discuter de l’Europe face à la mondialisation ou à la montée populiste, pour s’interroger sur comment être européen… Des controverses, un bilan de l’action de l’Union, une table ronde autour de l’imaginaire européen, de la musique, des arts plastiques : voilà tout ce qui sera au rendez-vous de « La nuit de l’Europe » . Pour rêver, le temps d’un soir, d’une autre Europe…
Les membres du think tank Les Gracques.
Article complet à retrouver dans les Echos.