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Débat du 9 novembre: Charles Gave et Guillame Hannezo. Dette : la France peut-elle échapper à la crise ?
Venez écouter le débat des Gracques, le 9 nov- mebre à 19h15 en amphi Chapsal (Sciences Po, 27 rue St-Guillaume), entre Guillaume Hannezo et Charles Gave, en partenariat avec l’association Jeune République.
Que penser aujourd’hui de la crise européenne de la dette ? Faut-il croire les Cassandre qui annoncent la fin de la zone Euro ? Peut-on laisser la Grèce, l’Italie, l’Espagne faire faillite ? Et la France, pourra-t-elle faire défaut ?
Les Gracques ont pris déjà pris leur parti : l’Etat Français doit rester solvable. La viabilité de notre système économique et social en dépend. Il faudra donc apurer les comptes, réguler les marchés et voler au secours de nos voisins pour sauver l’Euro. Mais tout le monde n’est pas de cet avis : certains s’opposent à une hausse de la fiscalité, à une ingérence de l’Etat dans la finance, ou encore préconisent un démantèlement de la zone euro afin de permettre une relance par la dévaluation…
Joignez-vous à nous le 9 novembre à Sciences Po afin d’écouter les arguments des deux bords et de vous faire votre propre opinion !
Biographies de Chales Gave et de Guillaume Hannezo :
Diplômé des universités de Toulouse et de New York, Charles Gave est aujourd’hui analyste et chercheur en économie financière, et dirige trois entreprises de conseil et de placements établies à Hong-Kong (Gavekal Research, Gavekal Capital et Gavekal Securities). Il siège dans de nombreux conseils d’administration, dont celui de l’Institut Turgot, a correspondu de nombreuses années avec Milton Friedman, et a publié plusieurs ouvrages sur l’économie et la pensée libérale.
Guillaume Hannezo est membre fondateur des Gracques. Inspecteur des finances, il a commencé sa carrière comme conseiller technique de Pierre Bérégovoy, en charge des affaires européennes, puis comme conseiller économique de François Mitterrand.Il a ensuite été directeur financier de grandes entreprises (AGF, Générale des eaux-Vivendi) puis banquier d’affaires. Actuellement associé gérant de Rothschild et Cie, il est également membre du CA de Libération et de Terra Nova.
Débat du 5 octobre : un pacte civique pour l’emploi
Venez débattre sur le thème « Un pacte civique pour l’emploi ? » avec Jean-Baptiste de Foucault et Laurent Berger, Secrétaire national de la CFDT en charge des questions d’emploi que nombreux sont ceux à présenter comme le successeur potentiel de François Chérèque.
Cela se passe à Sciences Po, amphi Chapsal, mercredi 5 octobre 2011 de 19h15 à 21 heures.
Dans la célèbre interview qu’il a donné aux INROCKUPTIBLES en 1995, Michel Rocard définissait l’autogestion comme : « l’idée que la meilleure solution des problèmes de conflit parmi les hommes est celle de la négociation de proximité que les parties en conflit délimitent, car nul n’a trouvé les formes de l’intelligence collective et du commandement centralisé qui permettent, d’en haut de définir les solutions qui seront mieux comprises en bas. ».
Les Gracques s’inscrivent pleinement dans cette lignée, et la société du respect que nous ambitionnons s’étend à tous les domaines du monde travail et même plus loin : respecter plus les personnes en situation d’exclusion en leur donnant les moyens pour s’organiser afin de co-construire les politiques qui les concernent, respecter plus les chômeurs de longue durée, en étendant l’assurance-chômage aux dépens des minimas sociaux qui ont pris trop de place, et en créant une obligation d’embauche pour les entreprises et les administrations, respecter le droit d’accès de chacun aux grands réseaux de la vie sociale, quel que soit son revenu, etc.
Conseiller en insertion professionnelle de métier, Laurent Berger est un ancien dirigeant de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) et l’ancien patron de l’union régionale interprofessionnelle (URI) des Pays de La Loire de la CFDT. Il s’est récemment illustré comme négociateur dans les dossiers sensibles du « dialogue social dans les TPE » et des chômeurs en fin de droits à l’assurance-chômage. Il est aujourd’hui Secrétaire national de la CFDT en charge des questions d’emploi et nombreux sont ceux à le présenter comme le successeur potentiel de François Chérèque.
Après une scolarité à Sciences Po et à l’ENA, Jean-Baptiste de Foucauld intègre la Direction du Trésor duMinistère des finances, puis l’Inspection des finances. Commissaire au plan, membre du Conseil d’orientation des retraites, puis membre du Conseil d’orientation pour l’emploi, administrateur de Pôle emploi, fondateur et président d’associations, il est spécialiste des questions d’emploi, de lutte contre le chômage et de solidarité. Il promeut aujourd’hui « Le Pacte civique », un appel à penser, agir et vivre autrement en démocratie pour inventer un futur désirable par tous (http://www.pacte-civique.org).
Ce qui ne peut plus durer
Chers amis,
Vous l’aurez constaté en vous rendant sur cette page : les Gracques font une rentrée active, puisqu’elle est pour nous l’occasion de publier un ouvrage (dont nous vous proposons de découvrir l’introduction un peu plus bas) et de lancer un nouveau site plus ouvert, et plus participatif.
Aujourd’hui plus que jamais, il nous semble essentiel de susciter le débat. Le contexte politique, économique, social incite les Français à s’interroger non seulement sur leur présent, mais aussi sur leur avenir. Face à ces questionnements, le contexte électoral qui se dessine laisse peu de place à l’échange constructif.
Si nous voulons avancer vers les changements de paradigmes qui, nous le pensons, sont indispensables, nous devons le faire ensemble. Grace au débat public qui est l’essence même de la démocratie.
« Ce qui ne peut plus durer », c’est ce que nous avons cherché à identifier au sein de notre ouvrage. Le manque d’exemplarité des élites, les parti-pris erronés ou hypocrites s’agissant d’imposition et de redistribution, les approches conservatrices qui restreignent la croissance sont autant d’exemples d’éléments que nous refusons. D’autant qu’il existe des moyens concrets, mesurables, et actionnables de les dépasser.
Au travers de cet ouvrage, des notes que nous publierons sur ce site, et des événements que nous organiserons au cours des mois à venir, nous espérons nourrir ce précieux débat.
Nous espérons que nos idées seront discutées, bousculées, remises en question. Nous comptons sur vous pour le faire, parce que c’est du débat que naîtra l’élan qui portera la gauche à la victoire et qui nous permettra de construire ensemble, après 2012.
Dans l’attente de vous lire, découvrez ci-après l’introduction de notre nouveau manifeste, « Ce qui ne peut plus durer » (éd. Albin Michel, 2011) disponible dans toutes les librairies dès demain. Vous pourrez aussi en découvrir des bonnes feuilles dans Le Point de cette semaine.
Les Gracques
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Introduction de « Ce qui ne peut plus durer« , nouveau manifeste des Gracques
« Les jours heureux. » Ainsi était intitulé le programme du Conseil national de la Résistance au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Le message était clair : après la pluie, le beau temps. Au sortir du plus grand conflit de l’Histoire, la vie des Français ne pouvait qu’être désormais meilleure dans un monde meilleur. À l’instabilité et la peur, succéderaient la paix et le bonheur.
Aujourd’hui, c’est l’inverse. Les jours heureux semblent derrière nous. Jamais aucune génération de Français n’avait aussi bien vécu, jamais elle n’avait vécu aussi longtemps. La séquence ouverte par les Trente Glorieuses, fondée sur l’État-providence et relayée par la construction de l’Europe, aura vu s’effondrer la muraille communiste. Et puis le doute s’est installé : l’exclusion qui ronge, le monde qui s’élargit, les technologies qui s’accélèrent, les tsunamis écologiques et financiers. Après le beau temps, la grisaille ; après la stabilité et la confiance, surviennent les crises et l’anxiété. La France se sent vulnérable… Pourtant, dans les sondages, les Français se disent plutôt heureux de leur situation personnelle. C’est quand il s’agit de porter un jugement sur le futur que le pessimisme et le repli sur soi sont de rigueur. Et c’est ainsi que le peuple le plus heureux de la Terre dans le pays symbole de douceur de vivre manifeste plus que tout autre son angoisse pour l’avenir.
Aujourd’hui la France a pris peur : peur de l’autre, de l’étranger, de l’islam ; peur du déclassement et du chômage ; peur des banlieues et des jeunes ; peur de l’avenir et du progrès. Peur de tout. Le Front national et ses émules font commerce de ce sentiment général de vulnérabilité qui nous entraîne vers une société de défiance, parfois hostile aux mécanismes mêmes de la démocratie. Triste symptôme pour une Nation qui s’est longtemps enorgueillie de son influence universelle et représente encore pour tant de pays émergents – et pour beaucoup de sociétés capitalistes – l’horizon rêvé du progrès.
Ce pays s’est constitué par son État et la crise du modèle français est celle de son État-providence. Ses déficits abyssaux instillent la crainte d’un recul de la protection sociale, pour demain si ce n’est pour aujourd’hui. Ce pessimisme est renforcé par le déni d’une classe gouvernante qui aura dissimulé la gravité des ajustements nécessaires le plus longtemps possible. Elle se retranchait hier derrière l’Europe, elle se défausse aujourd’hui sur la crise, le FMI ou la mondialisation.
Exorciser nos peurs : c’est la noblesse de la tâche du politique, sa responsabilité aussi. Ne promettre que ce que l’on est sûr de tenir. Avoir le courage de faire comprendre la complexité et le besoin de durée dans un monde saisi par le court terme, que ce soit sous le joug des sondages ou de la spéculation financière.
Deux mondes cohabitent aujourd’hui. Dans les pays du Sud, l’optimisme est de rigueur, la croissance élève le niveau de vie. Les ménages font des sacrifices considérables pour l’éducation des enfants et les innovations technologiques. Dans les pays du Nord, en revanche, la crise place les élites en état d’accusation. En Grèce d’abord, puis ailleurs, on demande brutalement au peuple des efforts qu’il trouve aussi injustes qu’incompréhensibles. De cette Europe qui doute, la France doit contribuer au sursaut. La prospérité et le savoir-vivre ensemble sont encore possibles à condition d’accepter de s’adapter au nouveau monde. Voilà l’ambition de ce livre écrit à plusieurs mains, ainsi que des notes et débats à retrouver sur le site des Gracques (www.lesgracques.fr) : dire « ce qui ne peut plus durer » et montrer ce que l’on peut construire, ensemble, après 2012.
Les Etats Généraux du renouveau
A l’initiative de Libération et du Nouvel Observateur, les Etats Généraux du renouveau – lieu de rencontre unique entre intellectuels, politiques, décideurs, entrepreneurs et citoyens se tiendront à Grenoble les 18, 19 et 20 juin.
Diverses formes de participations sont proposées tels que ateliers, séminaires, conférences, témoignages, débats, activités culturelles et artistiques, etc…
Les Gracques présents ont alimenté le débat avec des invités dont Michel Rocard – ancien premier Ministre, François Hollande – député PS, Manuel Valls – député-maire d’Evry, Marco Enriquez Ominami – cinéaste, homme politique chilien, Sandro Gozi – député parti démocrate italien.
Sonnez, sonnez toujours, clairons de la pensée!
Quand Bernard exalté, sur le micro penché,
Suivi des siens parlait, et prophète inspiré,
Pourfendait des puissants les grandes lâchetés,
Au premier tour qu’il fit, François se mit à rire.
Au second tour, riant encore, il lui fit dire :
« Crois-tu donc l’emporter par tes seules idées ? »
A la troisième fois, les Gracques allaient devant,
Puis les clubs marchaient, suivis par l’opinion.
Alors, les vieux hiérarques, tout perclus de horions,
Se moquaient des penseurs, qu’ils disaient impuissants.
Au quatrième tour, bravant les héritiers
De Jaurès, de Mendès et aussi de Rocard,
Solférino conspuait et traitait de bâtards
Ceux qui de ses mirages prétendaient se délier.
A la cinquième fois, sur ces murs ténébreux,
Aveugles et boiteux vinrent, et leurs huées
Raillaient la vérité et moquaient les fâcheux.
A la sixième fois, sur sa tour d’ivoire,
Inaccessible et sourd aux leçons de l’histoire,
François revint, riant à gorge déployée,
Et cria : « Ce que vous proposez,
Moi aussi, je suis pour ! ». Aussitôt, les sicaires
Applaudirent à tout rompre le premier secrétaire.
A la septième fois, les murailles tombèrent.
À la manière de…
Victor HUGO (Les Châtiments)
Université d’été 2008, programme
« Les réponses de gauche aux déséquilibres du monde »
12h20-12h45 TRIBUNE Denis Olivennes présente avec Brice Teinturier les résultats du sondage Nouvel Obs /les Gracques sur les Français face aux déséquilibres du monde.
18h20 : conclusion
Seconde Université d’Eté des Gracques le 7 Septembre: réservez votre journée!
La seconde Université d’Eté des Gracques, organisée en partenariat avec le Nouvel Observateur, se tiendra à Paris le 7 septembre prochain. Comme l’an dernier, des personnalités de la Gauche européenne seront invitées pour échanger au cours de tables rondes et d’interventions, toute la journée, de 9h à 18h. Le thème de cette année sera « La Gauche mondialisée: les réponses de Gauche aux grands déséquilibres du monde ». Nous compterons parmi nous, entre autres, Walter Veltroni, Josep Borell, Michel Rocard… Marcel Gauchet ouvrira cette seconde Université d’été.
Réservez vite votre place en nous envoyant un mail à abecedairedesgracques@gmail.com. Nous vous recontacterons bientôt pour vous donner le lieu de notre seconde Université d’Eté.