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Débat le 7 décembre : Pourquoi avons-nous peur de l’autre, peur de la diversité, peur du passé en France ?

Bonjour,

La date de notre prochain débat approche : ce sera l’occasion pour ceux et celles qui le souhaitent de se joindre à nous afin d’écouter Françoise Vergès et Pascal Blanchard débattre sur le thème suivant : « Pourquoi avons-nous peur de l’autre, peur de la diversité, peur du passé en France ? »

Cela se déroulera le mercredi 7 décembre à Sciences Po (27 rue St. Guillaume, Paris), amphi Jacques Chapsal, de 19H15 à 21H. Si vous souhaitez en lire plus, consultez l’invitation détaillée incluse ci-dessous. Bonne lecture, et venez nombreux !

Pourquoi avons-nous peur de l’autre,

peur de la diversité,  peur du passé en France ?

Mercredi 7 décembre de 19h15 à 21h00

Sciences Po

(amphi Jacques Chapsal, 27 rue St Guillaume)

Entrée libre dans la mesure des places disponibles

 

Avec Pascal Blanchard et Françoise Vergès

Débat animé par Cécile Pavageau

 

L’identité nationale est une dynamique, un mouvement en constante évolution et redéfinition pour entretenir le désir et notre envie de vivre ensemble. Comme l’exprimait Jean-Marie Tjibaou : « La recherche d’identité est devant soi, jamais en arrière. Le retour à la tradition est un mythe, aucun peuple ne l’a jamais vécu. Et je dirais que notre lutte actuelle, c’est de pouvoir mettre le plus possible d’éléments appartenant à notre passé, à notre culture, dans la construction du modèle d’homme et de société que nous voulons pour l’édification de la cité. Notre identité, elle est devant nous ».

Il est désormais plus que temps de ne pas laisser l’identité nationale (ou les identités nationales) à ceux qui veulent l’atrophier et la réduire, il nous faut compléter notre récit national dans toutes ses dimensions et ses divers aspects. L’immigration est intrinsèque à l’histoire et à notre identité nationale. Les femmes, les hommes et les territoires d’outre-mer ont pesé dans l’histoire de la Révolution française et de l’Assemblée nationale. C’est certainement sur et avec l’abolition de l’esclavage que la France a inventé sa République, en 1793 comme en 1848. Aujourd’hui, si Félix Eboué à qui la France libre de 1944 doit beaucoup ou Aimé Césaire sont bien au Panthéon, il faut encore travailler sur les inconscients collectifs et sur nos cultures globales par un enseignement différent de l’histoire des immigrations françaises ou de l’histoire de la colonisation, une approche des recherches postcoloniales plus dynamique et des actions fortes en matières de connaissance de l’histoire de l’esclavage, de la colonisation ou des cultures ultramarines est sans aucun doute nécessaire.

Dans un pays qui se targue d’avoir plus de « 12.000 musées », n’est-il pas étonnant de ne disposer d’aucun lieux de savoir sur l’esclavage, d’aucun lieu de savoir sur la colonisation, d’aucun lieu de découverte du passé et des présents des mondes ultramarins. Ces passés, ces diversités de nos histoires n’ont pas encore leur place dans nos musées.

Pour répondre à la question : « Pourquoi avons-nous peur de l’autre, peur de la diversité, peur du passé en France ? », Pascal Blanchard débattra avec Françoise Vergès le mercredi 7 décembre de 19h15 à 21h00 à Sciences Po (amphi Jacques Chapsal, 27 rue St Guillaume).

Pascal BLANCHARD : Historien, spécialiste du « fait colonial » et d’histoire des immigrations en France, chercheur associé au CNRS au Laboratoire Communication et Politique (UPR 3255), il est codirecteur du Groupe de recherche Achac (www.achac.com). Cette année, il est le commissaire scientifique de l’exposition Exhibitions. L’invention du Sauvage (2011-2012) en partenariat avec le musée du quai Branly (qui vient d’ouvrir ses portes le 29 novembre 2011), et a co-dirigé de nombreux ouvrages, notamment Zoos humains et exhibitions coloniales. 150 ans d’invention de l’autre (La Découverte, 2011). Il vient également de co-diriger l’anthologie illustrée La France Noire. Trois siècles de présences des Afriques, des Caraïbes, de l’océan Indien et d’Océanie, Paris, La Découverte et propose la série de trois documentaires Noirs de France en collaboration avec Juan Gélas qui sera diffusée en février 2012 sur France Télévisions. Parmi ses ouvrages principaux, nous pouvons également citer La Fracture coloniale (2005) ou le coffret de huit ouvrages Un siècle d’immigration des Suds en France (2009) et La République coloniale avec Françoise Vergès et Nicolas Bancel.

Françoise VERGES : Politologue après avoir été journaliste et éditrice, spécialiste du fait colonial dans sa longue durée (esclavagisme, post-esclavagisme, post-colonial), elle a enseigné aux Etats-Unis où elle a obtenu son doctorat, et en Angleterre. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles en français et en anglais sur le crime de masse et les politiques de réparation, l’esclavage et l’abolitionnisme comme politique humanitaire, Frantz Fanon, Aimé Césaire, la République coloniale, les processus de créolisation et le musée postcolonial au XXIe siècle. Depuis 1998, Françoise Vergès intervient dans l’espace public et les médias sur le rôle et la place de l’esclavage dans l’histoire de la modernité européenne. Elle est présidente du Comité pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage, installé par la Loi du 10 mai 2001 (Loi Taubira, www.cpmhe.fr) et vient de remettre un rapport à la ministre de l’Outre Mer sur les expositions coloniales et ethnographiques en France le 15 novembre 2011.

Pascal Blanchard - Françoise Vergès

Médiateur du débat : Cécile Pavageau

Rencontre du 30 novembre avec Michel Rocard

Les Gracques auront le plaisir de recevoir Michel Rocard, en qualité de Grand Témoin mercredi 30 novembre de 19h15 à 21h00.

Cette rencontre se tiendra à Sciences-Po 27 rue St Guillaume 75006 Paris – Amphi Jacques Chapsal.

L’entrée est libre et sans inscription préalable.

Michel Rocard

 

Débat du 23 novembre Baverez/Spitz: Réformer notre Etat

A l’heure ou le désendettement de la France occupe tous les esprits, la question de la reforme de l’Etat redevient centrale. Peut être le mot est-il mal choisi. Pour avoir été si souvent utilisé dans le passé, il apparaît aujourd’hui usé. Mais la réforme de l’Etat ne s’use que lorsqu’elle ne sert pas.

Baverez - Spitz

En réalité peu a été fait, et essentiellement dans un cadre technocratique : la RGPP. Alors que la réforme de l’Etat est un choix politique. Ni la campagne présidentielle de 2002, ni celle de 2007 n’ont franchement traité du sujet. Maintenant que l’Etat est placé face au mur de la dette, cette stratégie d’évitement n’est plus tenable. Comment moderniser l’Etat ? Selon quelles priorités ? Avec quels clivages politiques ? C’est le débat auquel Les Gracques vous invitent entre Bernard Spitz, l’auteur avec Roger Fauroux de « Notre Etat » et Nicolas Baverez, l’auteur de « La France qui tombe ».

Economiste et historien, Nicolas BAVEREZ est également éditorialiste au Monde, au Point et l’auteur de plusieurs livres dont « Après le Déluge : essai sur la grande crise de la mondialisation », (Perrin 2009), « En route vers l’inconnu » (Perrin, 2008) « Que Faire ? Agenda 2007 ? » (Perrin, 2006), « Nouveau Monde, Vieille France » (Perrin, 2006), « Raymond Aron : penser la liberté, penser la démocratie » (Gallimard, Quarto, 2005), « La France qui tombe » (Perrin, 2003), « Raymond Aron, un moraliste au temps des idéologies » (Flammarion, 1993). Il est membre du Comité de direction de la revue Commentaire et du Comité directeur de l’Institut Montaigne.

Bernard Spitz a été successivement Rapporteur à la section du contentieux au Conseil d´Etat (1986-88), Directeur de cabinet de Lionel Stoléru (secrétaire d´Etat au Plan) et Conseiller au cabinet de Michel Rocard (Premier ministre) (1988-91), Maître des requêtes au Conseil d’Etat (depuis 1989), Directeur à la direction générale de Canal + (1992-96), Membre du conseil international de la Fondation Bertelsmann sur Internet (1999), Directeur de la stratégie du groupe Vivendi Universal  (2002-04); Fondateur du cabinet BS Conseil (2004) et Président de la FFSA (2008). Auteur de la Morale à zéro (Seuil, 1995), la Révolution numérique (Fondation Saint-Simon, 1999), Notre Etat, le livre vérité de la fonction publique (en coll., Robert Laffont, 2001), le Papy-krach (Grasset, 2006),

Le débat du 23 novembre aura lieu à Sciences-Po en Amphithéâtre Leroy-Beaulieu-Sorel (3ème étage) au 27 rue Saint Guillaume de 19h15 jusqu’à 21 heures.

Copyright Agence REA pour la photo de Bernard Spitz

Débat du 19 octobre avec Marcel Gauchet : « La priorité politique en 2012 ? L’éducation. »

Venez débattre avec les Gracques Mercredi 19 octobre sur le thème : « La priorité politique en 2012 ? L’éducation » avec Marcel Gauchet et René Silvestre- débat public à Sciences Po en partenariat avec l’association Jeune République. (19h15 en amphi chapsal)

marcel-gauchet

Face à la mutation du savoir que peut faire l’école ? Toute seule, elle ne peut rien faire, elle ne peut agir qu’avec le soutien d’une société consciente de ces problèmes, qui en débat, et qui fait des choix. Arrêtons de demander à l’école tout et son contraire, et faisons en collectivement notre priorité.

Marcel Gauchet, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, au Centre de recherches politiques Raymond-Aron et rédacteur en chef de la revue Le Débat (Gallimard), spécialiste entre autres des questions d’éducation. (photo AFP/Jack Guez) René Silvestre a fondé, en 1975, *L’Etudiant*, devenu le plus important groupe de communication spécialisé dans l’information sur la formation initiale et continue, les études, et les métiers à destination des 15-25 ans et de leurs parents.

Débat du 5 octobre : un pacte civique pour l’emploi

Venez débattre sur le thème « Un pacte civique pour l’emploi ? » avec Jean-Baptiste de Foucault et Laurent Berger, Secrétaire national de la CFDT en charge des questions d’emploi que nombreux sont ceux à présenter comme le successeur potentiel de François Chérèque.

Débat Pacte civique pour l'emploi

Cela se passe à Sciences Po, amphi Chapsal, mercredi 5 octobre 2011 de 19h15 à 21 heures.

Dans la célèbre interview qu’il a donné aux INROCKUPTIBLES en 1995, Michel Rocard définissait l’autogestion comme : « l’idée que la meilleure solution des problèmes de conflit parmi les hommes est celle de la négociation de proximité que les parties en conflit délimitent, car nul n’a trouvé les formes de l’intelligence collective et du commandement centralisé qui permettent, d’en haut de définir les solutions qui seront mieux comprises en bas. ».

Les Gracques s’inscrivent pleinement dans cette lignée, et la société du respect que nous ambitionnons s’étend à tous les domaines du monde travail et même plus loin : respecter plus les personnes en situation d’exclusion en leur donnant les moyens pour s’organiser afin de co-construire les politiques qui les concernent, respecter plus les chômeurs de longue durée, en étendant l’assurance-chômage aux dépens des minimas sociaux qui ont pris trop de place, et en créant une obligation d’embauche pour les entreprises et les administrations, respecter le droit d’accès de chacun aux grands réseaux de la vie sociale, quel que soit son revenu, etc.

Conseiller en insertion professionnelle de métier, Laurent Berger est un ancien dirigeant de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) et l’ancien patron de l’union régionale interprofessionnelle (URI) des Pays de La Loire de la CFDT. Il s’est récemment illustré comme négociateur dans les dossiers sensibles du « dialogue social dans les TPE » et des chômeurs en fin de droits à l’assurance-chômage. Il est aujourd’hui Secrétaire national de la CFDT en charge des questions d’emploi et nombreux sont ceux à le présenter comme le successeur potentiel de François Chérèque.

Après une scolarité à Sciences Po et à l’ENA, Jean-Baptiste de Foucauld intègre la Direction du Trésor duMinistère des finances, puis l’Inspection des finances. Commissaire au plan, membre du Conseil d’orientation des retraites, puis membre du Conseil d’orientation pour l’emploi, administrateur de Pôle emploi, fondateur et président d’associations, il est spécialiste des questions d’emploi, de lutte contre le chômage et de solidarité. Il promeut aujourd’hui « Le Pacte civique », un appel à penser, agir et vivre autrement en démocratie pour inventer un futur désirable par tous (http://www.pacte-civique.org).

Fusion Impôt sur le revenu et CSG : débat le 21 septembre autour de Thomas Piketty et Michel Taly

Lorsqu’on demandait à Paul McCartney si, et quand il reformerait les Beatles, il répondait : « Pas tant que John Lennon sera mort ! ». Finalement, la fusion de l’impôt sur le revenu (IR) et la CSG, c’est un peu le même principe.

Piketty-TalyCette proposition, partagée par une grande partie de l’UMP, est la pierre angulaire du projet de « Révolution fiscale » de Thomas Piketty, Camille Landais et Emmanuel Saez. Ce consensus transpartisan sur un sujet aussi clivant que l’impôt (et dont on peut donc légitimement s’étonner) offre à ceux qui s’en revendiquent la possibilité de répondre, lorsqu’on leur demande quand, au juste, nous rénoverons notre fiscalité : « Pas tant que l’impôt sur le revenu (IR) et la CSG seront séparés. »

Ce qui revient, au fond à dire : « D’abord il nous faut fusionner ces deux impôts ; et après, on se mettra autour d’une table pour rénover notre fiscalité vers plus de justice sociale et d’efficacité économique ».

Côté Gracques, nous nous sommes occupés de mettre la table à disposition. Et notre point de vue, c’est que la fusion IR/CSG n’est qu’une technique, pas un projet, et encore moins un véritable sujet de campagne. Le vrai projet, ce devrait plutôt être : quel profil souhaitons-nous pour l’impôt sur le revenu ? Quelles niches supprimer ou atténuer ? Comment régler le problème des très hauts revenus ? Autant de questions qu’il importe de traiter sans perdre de temps, plutôt que de tabler sur une fusion qui, au-delà de sa complexité intrinsèque, risque de ne pas atteindre les buts escomptés.

Pour y réfléchir et vous faire votre avis, venez assister au débat qui rassemblera Thomas Piketty et Michel Taly à Sciences Po, Amphithéâtre Jacques Chapsal, le mercredi 21 septembre 2011, de 19h15 jusqu’à 21 heures (27 rue Saint-Guillaume, 75007 Paris) et que nous organisons en partenariat avec l’association Jeune République.

Thomas Piketty et Michel Taly :

 

Thomas Piketty, ancien élève de l’École normale supérieure, est spécialiste de l’étude desinégalités économiques, en particulier dans une perspective historique et comparative. Il a reçu en2002 le Prix du meilleur jeune économiste de France. Promoteur majeur de l’École d’économie de Paris, il y est aujourd’hui professeur. Proche du parti socialiste, il a publié avec Camille Landais et Emmanuel Saez « Pour une révolution fiscale, Un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle » préconisant de remettre à plat notre système d’imposition et de réformer en profondeur l’impôt sur le revenu.

A sa sortie de l’Ena, Michel Taly choisit la direction générale des impôts. Chargé de mission pour les questions fiscales au cabinet de Michel Rocard, alors Premier ministre, il devient par la suite Directeur de la législation fiscale. Il poursuit sa carrière de fiscaliste au barreau. Il est aujourd’hui avocat associé au sein du cabinet Arsene Taxand. Grand technicien, praticien et engagé, il propose sur son blog http://www.debateco.fr/category/blog/le-blog-de-michel-taly ses analyses sur les dernières évolutions législatives et, entre autres, les ambigüités fiscales de la gauche.